
Des meubles art-déco, des lampes des années 1930 ou encore de la décoration atypique, les chineurs pourront trouver leur bonheur dès le 11 septembre, au 20, boulevard Fifi-Turin (10e). Un groupe composé de neuf antiquaires se rassemble pour donner naissance aux “Puces de Fifi”.
Les brocanteurs sont tous issus du marché aux puces des Arnavaux. La plupart y travaillent même depuis 20 ans. Cependant, le manque d’espace et de places de parking a usé les marchands. “Beaucoup de clients ne viennent plus aux puces, en même temps il est si difficile de se garer… On veut garder le même esprit, mais en se rapprochant du Sud“, affirme Élodie Sagny, la cadette du groupe qui travaille aux puces depuis 2013. Et avec plus de 550m², les marchands auront la place d’étaler leurs trouvailles. Les amoureux de brocantes attendront jusqu’au 12 septembre pour découvrir le lieu.
“Nous vendons les objets que nous aimons, c’est une vraie passion. Certes. Mais c’est aussi ce que les clients apprécient, le côté unique, venir chiner pour trouver la pièce rare“, estime Élodie. Pour elle, les clients cherchent les groupements de marchands, chacun porteur d’un univers bien particulier. L’objectif des clients : maximiser leurs chances de trouver l’objet qui les fera craquer.
Les “chineurs” ne sont pas juste des personnes à la retraite, souhaitant recréer l’ambiance de leur jeunesse. Aujourd’hui, les brocantes attirent des personnes de tous les horizons. “La plupart vont dans des grandes enseignes pour acheter la majorité de leurs meubles. Mais ils apprécient venir dans les brocantes pour trouver quelque chose d’unique à ramener chez eux“, affirme la marchande. Ce groupement d’antiquaires proposera des objets et textiles des années 1930 à nos jours, mais aussi un restaurant pour les clients. Si les neuf marchands réunis sont amis, ils souhaitent faire de ce lieu un endroit familial et convivial, à leur image. “C’est une grande famille, sous le nom de collectif. Nous n’avons pas de patron, nous sommes tous au même niveau et on s’entraide“, souligne Élodie.
L’objectif est non seulement de profiter d’être à plusieurs pour travailler, mais aussi de créer un engouement à la Capelette autour des antiquités. “Nous souhaitons que les choses prennent de l’ampleur et d’ici quelque temps, ouvrir à d’autres antiquaires. L’idéal serait de faire une rue comme Edmond-Rostand, reconnu pour ses brocantes“, poursuit Élodie. Le boulevard Fifi-Turin héberge déjà deux boutiques d’antiquités, L’aigle impérial et Gulessian frères. Pour créer un pôle de brocante en plein Marseille, le collectif mise également sur l’événementiel. Des soirées nocturnes seront organisées, afin de prouver aux néophytes de la brocante que leur commerce peut avant tout être humain et agréable.
Un nouveau quartier d’antiquaire est donc peut-être actuellement en chantier, dans l’Est de Marseille.
Mathilde Ruchou